De La Paz à Uyuni
A La Paz, capitale de La Bolivie, au beau milieu des bouchons sur des pentes et
des descentes toutes
aussi raides, les freins de Sucette nous font une nouvelle fois défaut !!!
On est furax, elle sort
d'un baptême en grandes pompes et la voilà qui continue ses caprices. grrrrrrr...
Chichi est athée,
elle n'y croyait pas trop... au baptême... lol
On arpentera les revendeurs de pièces la journée durant... Comme à l'accoutumée, nous rentrerons
bredouilles car les pièces de rechange sont différentes selon que le véhicule est importé
du Venezuela,
du Pérou, de la Bolivie... Ils sont trop forts ces japonais. Dans le genre simple,
ils
ne pouvaient pas faire plus compliqué !
Chouchou de rage retire l'autocollant Sucette du pare brise, (moi, je continue à l'appeler Sucette
même si Chouchou est contre !). Pauvre Sucette, la voilà sans nom... sniff !!!
On sort tant bien que mal de cette énorme capitale vers 17 heures. La nuit tombe très vite. On se
retrouve à rouler de nuit sur une route, qui est en travaux sur environ : 200 kms !!!
Malgré cela, les camions, les bus et les voitures doublent n'importent comment, une pure folie
meurtrière !!! Cela confirme les témoignages lus sur internet sur la conduite péruvienne...
Le lendemain de ce cauchemar (surtout pour Chichi !), les paysages continuent de nous subjuguer.
Le 23 avril 2014, on débarque à Oruro. Peut-être aurons-nous plus de chance avec les pièces ? C'est
peine perdue !!! Même constat que la veille. Au diable ces satanés freins, on décide de continuer
comme ça...
Qui vivra, verra.
Sur la route qui mène à Potosi, la vue des lamas nous remontent le moral.
Il est vrai que leur mine
patibulaire et innocente nous redonne un peu de baume au coeur.
Celui là est trop craquant !
Lorsqu'on lui a susurré quelques mots par la vitre, il a tout simplement baisser les oreilles comme si, il tentait de nous comprendre... Mais enfin, Chichi, les lamas ne parlent pas le français sinon ça se saurait !
La ville de Potosi c'est la ville aux 80 églises, la ville la plus haute au monde (4090 mètres).
Un musée de la monnaie dans une bâtisse incroyable qui était le lieu de fabrication de la monnaie de
tout l'empire espagnol.
La journée, le temps est clément et les températures presque chaudes...
Mais le soir, c'est une autre histoire. Moins de 10° dans la chambre, c'est pas le grand luxe ! Il nous était impossible de ne pas vous faire partager ce moment si... gelé... en émotions ! lol
L'histoire de cette ville est entièrement liée au Cerro Rico qui la surplombe :
la montagne riche,
dont la mine regorgeait d'argent et de différents minerais.
Aux côtés de deux compatriotes français rencontrés le matin même, Chouchou s'en va visiter cette mine toujours en activité. Chichi a décliné l'invitation, claustrophobie oblige !
1ère étape, passage par l'épicerie du village de la mine. Sur la liste de courses : feuilles de coca, alcool à 98° et dynamite... Tout ceci fait partie du quotidien des mineurs et leurs sera offert.
Débriefing avant d'entrer à 100 mètres sous terre dans les entrailles de l'enfer...
Les passages plus qu'étroits mettent les visiteurs tout de suite dans l'ambiance... Plus ils
descendent, plus la chaleur se fait sentir, plus les gaz s'évacuent difficilement, plus l'oxygène
manque...
Sans cesse courbés et accroupis ils déambulent dans ces tunnels.
Pas étonnant que l'
espérance de vie de ces forçats soit bloquée à 55 ans !
Ouf, revoilà mon Chouchou. A son retour il m'avouera que cette expérience fut loin d'être une promenade de santé. De plus, l'immense solidarité entre les mineurs l'a bouleversé et ému. Une belle leçon de vie...
Au détour d'une galerie, trône " le Tio ", diable ou dieu protecteur de la mine
vénérés par les
mineurs. Plusieurs fois par semaine, ils lui déposent des offrandes (cigarettes, alcool et
feuilles de coca). Un rite qui perdure depuis des décennies.
Ce jeune garçon de 13 ans et demi est le plus jeune employé de la mine.
Figure emblématique, il ne
démérite pas au travail.
Comble de la destiné ou de la malchance, son père est aujourd'hui
le mineur
le plus ancien en activité !
On tente d'oublier ce moment relatant une vie si dure et si pénible
pour une après midi de détente
en plein coeur de la ville.
La fête bat son plein. Une parmi tant d'autres...
Les adorables petites potosiennes ouvrent le cortège,
Suivis de très près par leur maman qui mettent beaucoup d'ardeur à l'ouvrage.
Les grands mamans hyper sérieuses ne déméritent pas. Elles emboîtent le pas à ces messieurs.
Vêtus de leurs déguisements étrangement sataniques,
Leur pas de danse saccadés nous mettent la chair de poule...
Fin des festivités. On reprend notre route pour Uyuni. En contre bas cette ville isolée de tout s'offre à nous.
Malheureusement, Un barrage nous en interdit l'accès.
Les habitants bien déterminés protestent et
revendiquent une gare routière digne de ce nom.
On les comprend bien sûr mais en attendant, nous
sommes bloqués.
Une demi heure plus tard, on suit trois autres 4x4 qui prennent une route secondaire afin de
rallier Uyuni. On quitte à notre grand regret Gilles et Françoise, un couple de français que nous
venons de rencontrer et qui ne peuvent suivre cet itinéraire contre indiqué aux véhicules dits
" normaux ".
Une étape du Paris Dakar nous attend. Un super moment semé d'embûches mais qui nous a réconcilier
avec notre Sucette adorée.
A Uyuni, on ne pouvait faire l'impasse sur la seule attraction de la ville : le cimetière des trains.
L'ambiance un peu apocalyptique nous a heurtée de plein fouet et nous a envoutée.
Une sensation difficilement descriptible que nous avons partagé tous les deux de la même façon...
On se serait cru plongé dans une série noire d'Hitchcock.
Chouchou a tenté en vain de démarrer un de ces engins,
pendant que sa dulcinée faisait un ptit tour de balançoire.
On s'est imprégné du lieu et sommes restés un moment nostalgiques...
Ce tag sur ce wagon nous a sortit de nos rêves.
On apprendra qu'une étape moto du Paris Dakar a eu
lieu cette année aux abords d'Uyuni. Les habitants espèrent recevoir tous les concurrents de cette
célèbre course l'année prochaine.
Le lendemain, avec une immense joie nous retrouvons nos deux compagnons d'infortune qui ont pu franchir tôt ce matin le barrage ouvert seulement 10 minutes avant d'être refermé pour un temps indéterminé. Ils sont accompagnés par Candé et Mathias, un jeune couple argentin. Tous les quatre projettent de partir quelques jours dans le Salar. Ca tombe bien, nous aussi !!!!
Ce mythique SALAR nous tend les bras.
Ce qui va suivre est grandiose !!!
Attachez vos ceintures, c'est l'aventure avec un grand A.....